La saison 1
Lorsque je me suis inscrit.e pour rejoindre le Monde de Thamagoria, je n’avais pas pleinement conscience de ce à quoi je m’engageais. Je savais que je serais mis.e au défi de (sur)vivre pendant deux semaines, en pleine nature, coupé du monde réel, en compagnie d’autres jeunes de 16 à 26 ans comme moi. Je sentais que je devais y participer et que je ne devais pas (trop) me poser de questions. J’ai eu l’intuition que cette expérience unique en son genre pouvait changer ma vie et m’aider à y donner du sens. Je n’ai pas été déçu.e!
Les premières heures furent difficiles. Nous avons été dépouillés de tous nos effets personnels ; nous nous sommes retrouvés seuls, dans un espace sauvage, isolés, perdus au milieu des bois et des prés. Il faisait froid, il faisait noir ; nous n’avions qu’un feu pour nous éclairer et nous réchauffer. Il a fallu s’organiser, s’abriter de la pluie, trouver de quoi manger. Nous ne nous connaissions pas encore ; nous devions nous accorder et agir solidairement : c’était cela ou se perdre ; J’ai rapidement (res)senti la force du groupe mais aussi la complexité de se mettre d’accord ; nous nous sommes accordés ; nous avons pris nos responsabilités.
Je me suis découvert.e des ressources insoupçonnées ; nous sommes devenus explorateurs, bâtisseurs, aventuriers ; nous avons relevés tous les défis ; nous avons bâti une société ; nous avons surmonté bien des difficultés. Nous avons transformé un univers abrupt en un monde harmonieux. Le bonheur de vivre dans un espace que nous avons imaginé et concrétisé ; la puissance de sentir immédiatement les conséquences de nos choix, de sentir le poids de nos croyances et de nos blessures intérieures ; j’ai été invité.e à m’introspecter, à partager, à me dévoiler, à prendre du recul : j’ai vécu la puissance de la bienveillance sans concession et du soutien inconditionnel.
Nous avons bénéficié d’un solide accompagnement en intelligence collective, de partages d’expériences, de connaissances, sur demande, sans tabou, en fonction de l’expression de nos besoins, individuellement et collectivement. Je n’étais pas seul.e, le groupe était là, quand j’en avais besoin. Je n’en devais pas moins me surpasser, conscientiser mes ombres pour révéler ma lumière. Je l’ai fait ! Je me suis réalisé.e !
J’ai appris à me débrouiller, à contribuer à la vie collective en fonction de mes capacités ; à respecter les autres et à me (faire) respecter ; à exprimer des demandes claires ; à poser mes limites ; à entendre et accepter celles des autres ; à comprendre l’intérêt de la confrontation d’idées, à apprécier la richesse de la diversité.
Nous avons construit des cabanes, cultivé la terre ; fabriqué notre pain quotidien. Nous avons tiré le meilleur parti de la nature, de notre environnement, tout en le préservant et en le protégeant.
Nous avons appris à anticiper, à passer du rêve à la réalité ; nous avons géré le quotidien comme les crises ; nous avons pu surmonter nos difficultés, résoudre nos conflits et construire notre avenir ; nous avons affronté nos peurs et pansé nos blessures ;
J’en suis revenu.e transformée.e ; j’ai trouvé ma raison de vivre et l’envie de m’engager dans la société ; j’ai grandi, j’ai muri ; j’ai appris à me poser !
Il y a clairement un avant et un après une aventure dans le Monde de Thamagoria. Je suis impatient.e de m’y retrouver.
Et toi ?